« Posons-nous les bonnes questions avant d’acheter » : l’Ademe lance une nouvelle campagne pour des pratiques plus sobres.
En cette période automnale, marquée par la hausse des prix de l’énergie et l’approche des achats de Noël, l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a lancé une campagne de sensibilisation pour des pratiques plus sobres en matière de consommation et de modes de vie.
En partant du constat que « notre consommation est 4 fois plus élevée qu’en 1960 », et qu’elle pèse sur nos ressources et notre environnement, l’agence invite les consommateurs à se poser les bonnes questions avant d’acheter. Sa campagne vidéo et son nouveau site Internet (epargnonsnosressources.gouv.fr) imaginent une figure atypique, celle du « dévendeur », qui incite les consommateurs à trouver des alternatives à l’achat d’un objet neuf. Pour ce faire, quatre grandes questions sont posées au visiteur du site : « Ai-je vraiment besoin de cet objet ? », « Quelles sont mes alternatives à l’achat ? », « Comment acheter plus responsable ? » et « Comment me défaire d’un objet ? ».
La promotion de cette « démarche de sobriété » sert, selon le président de l’Ademe, à « construire un nouvel équilibre pour les filières économiques respectueuses des ressources planétaires, et qui soit créateur de valeur, d’emploi et de qualité de vie ». En plein mois du Black Friday, rendez-vous de la surconsommation, il est en effet important de réfléchir à ce dont nous avons besoin, et ce dont nous pouvons nous passer, que ce soit pour des raisons écologiques ou économiques. Comme l’a souligné le ministre de la transition écologique à l’occasion du lancement de cette campagne, “nous assumons ce combat pour un récit différent. […] qui n’est pas de décroissance, mais de sobriété et d’économie circulaire. Un récit qui assume de dire : ce que l’on a déjà, avec les bons outils, peut parfois être suffisant. ».
Les français ouverts à une consommation plus sobre
En effet, la promotion d’une sobriété de la consommation n’équivaut pas à une dégradation du confort de vie, ni à une culpabilisation du consommateur. Une enquête récente de l’Ademe (disponible ici) révèle que 41% des français ont une vision plutôt positive de la sobriété, et 15% en ont une vision strictement négative. Pour une grande partie d’entre eux, le terme “sobriété” est associé à des notions valorisantes, comme celles de simplicité, d’économies, mais également de nécessité et de raisonnable. Si les français se montrent de plus en plus critiques vis-à-vis de nos pratiques de consommation en général, l’étude fait apparaître qu’ils sont moins critiques de leur propre consommation, et restent attachés à l’achat de produits neufs.
C’est pourquoi, en plus d’interroger les consommateurs sur leurs achats, le site “épargnons nos ressources” les aide également à mieux acheter. Pour ce faire, il répertorie les produits disposant du meilleur indice de réparabilité, ou encore rappelle les labels qui garantissent un impact limité sur l’environnement. Ces précieuses ressources vous permettront de vous y retrouver dans la jungle des labels et des certifications, tout en privilégiant un achat raisonné, qui soulagera autant votre porte-monnaie que la planète.
Pour aller plus loin :
- Le site de l’Ademe, “épargnons nos ressources” : https://epargnonsnosressources.gouv.fr/
- Le baromètre “sobriété et modes de vie”, téléchargeable gratuitement : https://librairie.ademe.fr/changement-climatique-et-energie/6630-barometre-sobrietes-et-modes-de-vie.html