Alerte RATP : Fin de la vente des tickets au distributeur

Depuis le jeudi 14 octobre 2021, les carnets de tickets de métro parisien ne sont plus disponibles dans les distributeurs (Ils pourront encore théoriquement pour un temps être achetés au guichet). Mais seuls les tickets RER et à l’unité seront encore en vente par ce moyen.

Le but affiché par la RATP est une recherche de simplification, afin d’harmoniser les technologies et de dégager du temps pour les agents. Des affichages dans les stations devraient donner l’information aux voyageurs.

Les carnets pour Paris pourront être achetés dorénavant à partir du « Navigo Easy Liberté plus », pour un coût de 14,90€ plus 2€ pour le pass. Celui-ci ne sera pas nominatif mais individuel. Il pourra donc être donné mais il ne sera plus possible, comme précédemment avec le carnet, de passer à plusieurs les uns après les autres…Pour passer en même temps, chacun devra avoir acquis au préalable un Navigo Easy. Pour les scolaires ou les collectivités, les achats devront se faire groupés par commande aux grands comptes.

Ce changement progressif de pratiques manque toutefois de souplesse. Il faudra toujours passer au distributeur pour acheter un ticket RER et une bonne information sera nécessaire pour aider notamment les passagers venant de province ou de l’étranger, qui ont l’habitude d’avoir des carnets de tickets, et surtout pour éviter les problèmes d’attente lors de leur arrivée à Paris. La période de transition doit s’étendre jusqu’en mars 2022.

Pollution plastique : Comment lutter?

Nous avons souhaité vous alerter récemment sur les dangers que représentaient les plastiques à usage unique, principalement parce que ces déchets non traités se retrouvent majoritairement (pour plus de 90% d’entre eux) dans la nature, dans les eaux des fleuves puis dans les océans. Voir le ConsoMag 

Mais aujourd’hui les plastiques sont absolument partout : dans les jouets, les dispositifs médicaux, les emballages, les peintures, les cosmétiques, les textiles, les équipements ménagers ou automobiles, dans la construction, les transports, etc… La pollution que ces plastiques génèrent également !

Les déchets plastiques, dans l’eau ou sur terre, se désagrègent progressivement en petites particules : microplastiques, puis nanoparticules, invisibles à l’œil nu. Ces particules de plastiques sont transportées dans l’air et dans l’eau, nous en ingérons en permanence, les animaux aussi. Le plus inquiétant pour notre santé, c’est que les plastiques sont des « polymères » qui, en se dégradant, peuvent devenir cancérogènes. Beaucoup d’entre eux contiennent aussi de multiples additifs toxiques, colorants et polluants notamment.

Un récent rapport parlementaire sur la pollution plastique élaboré par la sénatrice Angèle Préville et le député Philippe Bolo, intitulé « Pollution plastique : une bombe à retardement » a fait un constat alarmant de la situation en identifiant les risques que représente aujourd’hui cette pollution invisible. Lire le rapport

Dans son numéro d’octobre 2021 (N° 573), la revue « 60 Millions de consommateurs » publiée par l’INC (Institut National de la Consommation) a consacré à cette problématique un dossier complet : « Microplastiques la chasse est ouverte ». 60 Millions

L’enquête est intéressante car elle propose des pistes pour lutter au quotidien contre cette pollution plastique, en conseillant aux consommateurs de nouvelles pratiques pour mieux acheter et mieux recycler. Mais c’est souvent une question de bon sens, il serait pertinent par exemple, face à ces dangers, de privilégier, pour l’eau et les boissons mais aussi pour les produits laitiers, des récipients en verre, comme c’était le cas d’ailleurs dans un passé relativement récent.

A noter aussi un document récent de l’Ademe concernant cette pollution : « Le paradoxe du plastique en 10 questions : pratique, omniprésent mais très polluant». Lire ce document

Je souhaite faire des travaux de rénovation énergétique : comment être sûr d’être bien conseillé ?

Lors d’enquêtes menées en 2015 relatives aux énergies renouvelables et à la rénovation thermique, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a contrôlé 360 établissements. « Les contrôles visaient principalement les pratiques commerciales des professionnels, le respect des règles relatives aux ventes hors établissement et aux règles encadrant le crédit affecté » indique la DGCCRF. Voir  l’enquête

Les résultats ont abouti à un taux d’anomalie de 57%, soit dans plus d’un établissement sur deux, ce qui suscite des inquiétudes légitimes.

Il s’agit donc d’un secteur où le consommateur doit être plus que prudent avant d’entamer des travaux. Pour ce faire, et c’est là le principal conseil de l’ADEIC, il existe désormais une sorte de « service public d’information et de conseil sur la rénovation énergétique de l’habitat », intitulé FAIRE. Tout pour ma rénov.

Voici le site internet : https://www.faire.gouv.fr , ainsi que le numéro de téléphone gratuit afin d’avoir la possibilité d’échanger avec un conseiller : 0 808 800 700. Les conseillers pourront vous accompagner dans la mise en place de votre projet de rénovation, notamment en vous informant sur les aides financières auxquelles vous avez réellement droit, en estimant si vous avez véritablement besoin de réaliser de tels travaux, et enfin en vous conseillant quelles entreprises ou artisans « RGE[1] » contacter. En outre, les conseils prodigués sur le site et par les conseillers portent non seulement sur les travaux de rénovation énergétique, mais également sur la maîtrise de sa consommation énergétique ou le simple remplacement d’un chauffage.

Nous profitons également de cet article pour vous rappeler qu’il est fortement déconseillé de signer un contrat portant sur la rénovation énergétique (pompe à chaleur, photovoltaïque, isolement des combles, etc…) lors d’un démarchage.

Tout d’abord, le démarchage téléphonique dans le secteur de la rénovation énergétique est dorénavant purement et simplement interdit. Ainsi, si vous recevez un appel à ce sujet (quand bien même vous ne seriez pas inscrit sur Bloctel), il faut non seulement ne pas donner suite, mais aussi effectuer un signalement de ce numéro de téléphone à la répression des fraudes, par exemple sur le site https://signal.conso.gouv.fr ou en appelant la DDPP de votre département.

En revanche, le démarchage à domicile est malheureusement toujours autorisé dans ce secteur. Si cela vous arrive, il est primordial de ne rien signer, et ce même si le commercial vous garantit qu’il ne s’agit que d’une simple demande de devis. L’ADEIC a en effet rencontré de nombreuses situations où le consommateur pensait signer un devis mais signait en réalité un contrat ainsi qu’un crédit affecté. Une fois le délai de rétractation de 14 jours passé, le professionnel contactait le consommateur pour lui annoncer que l’entreprise était prête à commencer les travaux, alors que ce dernier ne pensait pas être engagé.

Voici nos conseils lorsque vous êtes démarché pour des travaux de rénovation énergétique :

  • Ne rien signer lors du premier rendez-vous et préférer contacter un conseiller de FAIRE ;
  • Si vous avez signé un document, exercez sans plus tarder votre droit de rétractation par LRAR auprès de l’entreprise, pour prendre le temps d’évaluer sereinement la situation, là encore avec un conseiller de FAIRE.

Enfin, sachez que plus l’offre paraît simple et alléchante, plus le risque d’arnaque est élevé. Ainsi, si un commercial, lors d’un démarchage ou d’une foire ou un salon professionnel, vous promet que vous ne paierez rien et que vous ferez d’importantes économies d’énergie tout de suite, nous ne pouvons que vous inciter à de la méfiance et vous rappeler que le commercial n’est pas engagé par ses propos mais uniquement par le contrat que vous signerez.

Dernier conseil : Rappelez-vous que les services de l’Etat de manière générale (impôts, CAF[2], Sécurité sociale, CPF[3] , etc …) ne vous démarchent jamais au téléphone ou à domicile. Il en est de même pour les services étatiques compétents en matière de rénovation énergétique. Ainsi, si vous êtes appelé ou démarché par l’ANAH[4] ou l’ADEME[5], ou par une personne se disant mandatée par ces organismes, il faut immédiatement couper court puisque c’est très probablement une arnaque. En effet, l’ANAH ou l’ADEME ne vous démarcheront pas ; au contraire, elles sont là pour vous accompagner gracieusement si vous les sollicitez.

[1] Reconnu Garant de l’Environnement

[2] Caisse d’allocations familiales

[3] Compte personnel de formation

[4] Agence nationale de l’habitat

[5] Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie ou Agence de la transition énergétique

L’origine des denrées alimentaires et de leurs ingrédients

L’Adéic a participé récemment, dans le cadre du CNC (Conseil national de la consommation), à l’élaboration d’un avis sur l’étiquetage de l’origine des denrées alimentaires et de leurs ingrédients. Lire l’avis

Force est de constater malheureusement que cet avis ne correspond pas pleinement aux demandes récurrentes des consommateurs pour une information plus exhaustive et surtout plus transparente. Lire notre article dénonciateur

Pour l’Adéic, il serait légitime de connaître l’origine des ingrédients attendus dans une recette de denrée alimentaire, en priorité ceux qui ont été affichés sur l’emballage du produit. Prenons l’exemple d’une Pizza jambon, champignons, fromage. Nous voulons être informés sur l’origine des blés pour la farine et des tomates pour la sauce mais aussi sur l’origine de la viande, du fromage et des champignons. Pour un yaourt à la framboise, il en est de même : nous tenons à connaître l’origine des produits laitiers mais aussi des sucres et des fruits utilisés. La réglementation en matière de traçabilité le permettrait aisément aujourd’hui mais les industriels de l’agroalimentaire refusent résolument toute avancée significative dans ce domaine. Qu’ont-ils donc à cacher au grand public ?

Il faut souligner que, souvent, des denrées alimentaires affichées comme ayant été fabriquées en France ne comportent pas un seul ingrédient d’origine française. Tout vient en fait de l’étranger, UE et/ou hors UE. Le drapeau français est certes mis en avant, pour la fabrication et parfois la recette, mais ne s’agirait-il pas dans ce cas de figure d’une forme de tromperie ?

Il y a beaucoup d’opacité également en ce qui concerne l’origine des miels, huiles, vinaigres, moutardes et condiments, produits laitiers et fromages (utilisant souvent des laits de diverses origines). Et sans doute beaucoup de trafics et arnaques non connus du grand public, liés à l’origine des matières premières et ingrédients utilisés ! Dans la mesure du possible, il vaut mieux donc fabriquer soi-même des plats cuisinés à la maison, à partir d’ingrédients et matières premières achetés localement chez des producteurs ou des commerçants que l’on connaît. Cela permet d’éviter aussi tous les additifs et poudres magiques intégrés par les industriels dans les fabrications des diverses denrées (souvent multi-transformées). La liste est relativement longue : exhausteurs de goût, produits chimiques de synthèse pour une meilleure conservation, antioxydants, arômes artificiels, colorants, édulcorants, émulsifiants, antiagglomérants, stabilisants, etc…. L’autorisation des additifs alimentaires est certes sensée être encadrée, évaluée et harmonisée au niveau européen, en fixant des doses maximales à respecter, mais quand on peut éviter de les avaler au quotidien et durant parfois des décennies, c’est préférable pour la santé !

Publicité mensongère dans le cadre d’un séjour de vacances

Publicité mensongère dans le cadre d’un séjour de vacances

L’Adéic a eu à traiter le cas de Madame Gertrude. Cette consommatrice, à la recherche d’une semaine de vacances avec ses petits-enfants a été attirée par les prestations proposées dans une brochure de vente de séjours. Elle a trouvé une offre très attrayante au niveau de la formule proposée : prix, activités sportives, prestations de services (restauration, visites proposées, animations…).

Madame Gertrude réserve alors un séjour d’une semaine en Provence pour elle et ses petits-enfants. Ce séjour comprend l’hébergement dans un cottage, la mise à disposition des équipements pour cuisiner et des activités sportives encadrées. Ils effectuent ce séjour, mais celui-ci ne répond pas aux attentes, en raison de prestations annoncées dans le catalogue, non honorées par la société de séjours :
•      Pas d’animation pour les enfants, ni même un ballon à leur disposition ;
•      Pas d’accrobranches ;
•      Pas de possibilité de louer des vélos ;
•      Pas de piscine couverte, pourtant celle-ci figurait sur le plan du village qui leur a été distribué ;
•      Pas de plats préparés à emporter comme indiqué dans la brochure.

De plus, le cottage mis à leur disposition ne répond pas à leurs attentes : • Canapé sale ;
•     Ampoule grillée ;
•     Vaisselle manquante.

A son retour, Madame Gertrude adresse un courrier de mécontentement et de réclamation à la société de réservation du voyage. Elle demande le remboursement des prestations non fournies. La société ne daigne pas lui répondre.

Madame Gertrude saisit l’Adéic et lui fournit tous les documents afférant à son litige, en particulier la brochure de séjour. L’Adéic envoie à la société de voyage un courrier recommandé, en lui indiquant que les publicités relatives à ce séjour ne correspondent pas aux prestations réellement offertes à ses clients. Elle soulève que ces comportements semblent constitutifs de pratiques commerciales trompeuses.
En effet l’article L.121-1 du code de la consommation dispose qu’ « une pratique commerciale est trompeuse (…) si elle repose sur des allégations, indications ou présentations fausses ou de nature à induire en erreur et portant sur (…) l’existence, la disponibilité ou la nature du bien ou du service. ».

A la suite de ce courrier, la société a remboursé Madame Gertrude de l’intégralité de son séjour.