Un réfrigérateur bien trop bruyant!

Monsieur Mehdi a acheté un réfrigérateur pour la somme de 499,98 euros.

Il constate que le réfrigérateur est bruyant contrairement aux spécifications de la notice qui limitaient le niveau sonore à 35db.

En faisant une brève recherche sur internet, Mehdi se rend compte qu’il n’est pas le seul consommateur gêné par ce problème.

Il nous contacte donc et nous lui recommandons de se rapprocher du service client du vendeur en invoquant la garantie légale de conformité prévue aux articles L217-7 et suivants du code de la consommation.

Au titre de cette garantie le vendeur doit délivrer un bien conforme au contrat.

Un technicien est dépêché au domicile de notre adhérent : il estime qu’il s’agit d’un bruit normal de fonctionnement sans effectuer aucune mesure sonore.

Insatisfaits de cette réponse, nous lui conseillons de saisir un conciliateur de justice. Il s’agit d’une tentative de résolution amiable du litige gratuite et obligatoire avant tout recours contentieux pour les litiges d’un montant inférieur à 5000 euros.

Lors de cette conciliation, l’entreprise ne s’est pas présentée. Le conciliateur a donc rédigé un constat de carence.

Notre adhérent ne se décourageant pas, nous lui avons proposé de porter l’affaire en justice. Pour cela, il a saisi par requête le tribunal judiciaire du lieu où réside le professionnel et demandé le remboursement du réfrigérateur ainsi que 1000 euros de dommages et intérêts. Cette procédure est gratuite et ne nécessite pas la présence d’un avocat pour les litiges inférieurs à 10 000 €.

Une fois de plus, la société avisée de l’audience par lettre recommandé avec accusé de réception signé ne s’est pas présentée.

Après examen des pièces du litige le juge a tranché en faveur du consommateur. En effet, il estime que les commentaires présents sur internet font état de nombreuses plaintes de consommateurs liées au bruit anormal de cet appareil, et que plusieurs réponses du constructeur à ces commentaires corroborent la réalité des faits. Ainsi le dysfonctionnement serait dû au changement de fluide réfrigérant pour respecter les nouvelles règlementations sur l’environnement. La pression d’utilisation de ce nouveau fluide affecte le niveau sonore de l’appareil.

Au titre de la garantie légale de conformité l’acheteur a le droit à la réparation, au remplacement de l’appareil ou au remboursement si la réparation est impossible.

Dans le cas d’espèce le juge a constaté que l’appareil ne pouvait être réparé puisqu’il s’agissait d’un défaut né d’une conception technique nouvelle imposée par les textes sur l’environnement. L’appareil ne pouvait donc être remplacé par le même modèle non conforme à sa fiche technique. Il a donc tranché en faveur d’un remboursement.

Le professionnel a en plus été condamné à payer la somme de 250 euros de dommages et intérêts au titre du préjudice subi par notre adhérent.

Location de Voiture

La saison estivale approchant, peut-être serez-vous tentés par la location d’un véhicule ?

Voici quelques conseils pour éviter que cette location ne vous laisse un goût amer.

Tout d’abord, comparez les offres de location. Faites attention aux publicités attractives car il y a souvent des frais à rajouter (frais de dossier, kilométrage limité, etc…). Une enseigne reconnue nationalement peut inspirer confiance. Si vous êtes susceptible d’annuler une réservation de véhicule, vérifiez aussi bien sûr les possibilités d’annulation avant la location.

Ensuite, lisez bien le contrat et vérifiez les informations vous concernant, mais aussi celles relatives au véhicule (le tarif, les frais annexes, le montant des franchises et la date de location). En général, l’assurance au tiers est comprise dans le prix de la location mais elle ne couvre pas tous les dégâts éventuels causés sur le véhicule loué. On vous proposera donc probablement de souscrire une assurance complémentaire. Vérifiez au préalable les assurances comprises dans le contrat de la carte bancaire avec laquelle vous réglez la location du véhicule.

Lors de la prise en main, le loueur doit obligatoirement vous informer sur le fonctionnement du véhicule, si vous le demandez. Vous devez bien vérifier son état et noter toutes les rayures, les chocs sur la carrosserie, l’état des pneus, la présence du triangle et du gilet, de la roue de secours, ainsi que le fonctionnement des équipements intérieurs, le kilométrage et le niveau de carburant. Normalement, le réservoir doit être plein. Si cela n’est pas le cas, il faut le signaler sur l’état des lieux et rendre la voiture au même niveau de carburant. N’hésitez pas à signaler la moindre anomalie et à la noter sur le contrat. Vous pouvez aussi photographier ou filmer l’état du véhicule au départ, avec la date et l’heure à conserver jusqu’au retour du véhicule.

Enfin, lors de la restitution, procédez au même tour du véhicule en présence du loueur. Si vous rendez la voiture avec dépôt des clefs dans une boite aux lettres, il vaut mieux être prudent. Prenez des photos du véhicule garé, avec l’indication du jour et de l’heure, pour conserver une preuve de son état lors du dépôt. 

Nous vous souhaitons une bonne expérience de location. 

Les fraudes bancaires en augmentation

Les fraudes bancaires ont considérablement augmenté avec l’usage d’internet. Des statistiques publiées par l’INSEE le 9 décembre 2021 sur les victimes de cybercriminalité en Europe révèlent que 89,9 % des Français déclarent qu’un ou plusieurs membres de leur famille ou bien des amis ont été exposés ou victimes, au cours des trois dernières années, de fraude à la carte bancaire, 71,8 % d’usurpation d’identité et 49,4 de Phishing. (https://www.insee.fr/fr/statistiques/5763617?sommaire=5763633)

Face à la recrudescence des fraudes, tous les acteurs du secteur bancaire se mobilisent pour alerter et mettre en garde les particuliers contre les tentatives malveillantes. Ainsi les pouvoirs publics ont mis en place divers sites de prévention et de signalement tels que « phishing-initiative.fr » ou « info escroqueries », un numéro vert gratuit depuis toute la France, ou encore « cybermalveillance.gouv.fr ».

En 2021, l’ACPR (l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution), qui supervise en France les activités des Banques et des Assurances, a identifié 1202 sites internet frauduleux de crédits, de livrets d’épargne, de services de paiement. L’AMF (l’Autorité des Marchés Financiers) a également mené une campagne de sensibilisation du public sur les réseaux sociaux (facebook, instagram, tiktok) et contribué au guide mis en place par divers services de l’État et autorités de contrôle pour aider à déjouer les tentatives d’escroqueries :

https://www.amf-france.org/fr/actualites-publications/actualites/anti-arnaques-lamf-contribue-au-nouveau-guide-pratique-de-la-task-force-nationale

Les banques tentent également de sensibiliser leurs clients sur leurs sites internet respectifs.

Dans cet article nous souhaitons en priorité vous exposer les arnaques les plus fréquentes afin que vous ne vous fassiez pas prendre au piège car, une fois tombés dans le panneau, il devient très difficile (voir impossible) de récupérer son argent. Mieux vaut donc prévenir que guérir !

I- Typologie des fraudes

Sans être exhaustifs, car les fraudeurs redoublent d’ingéniosité pour élaborer sans cesse de nouvelles fraudes, voici la liste de celles qui sont les plus fréquemment rencontrées :

1/ Le Phishing :

Le Phishing (ou hameçonnage) est une technique frauduleuse qui consiste à envoyer un message pour inciter la victime à cliquer sur un lien ou une pièce jointe potentiellement malveillants.
Les fraudeurs n’hésitent pas à contrefaire l’identité d’organismes connus pour arriver à leurs fins. Ils imitent ainsi le logo, la typographie et l’identité visuelle d’organismes comme les impôts, une banque, ou une société, afin de ne pas éveiller vos soupçons et vous amener à mordre à l’hameçon.

Il peut alors être très difficile de déceler la fraude, d’autant plus que les fraudeurs ont largement amélioré leurs techniques au fil du temps, rendant quelque fois indécelable l’arnaque. Ils joignent à leur envoi une pièce jointe ou un lien sur lequel ils vous demandent de cliquer. A l’ouverture de la pièce jointe ou après avoir cliqué sur le lien, votre ordinateur peut être infecté par un logiciel espion (Malware ou Ransomware).
Le fait de cliquer sur le lien non sécurisé peut également permettre le vol de vos données confidentielles (mots de passe, numéros et codes de cartes bancaires, etc.). Ces données peuvent ensuite être exploitées par les fraudeurs.

Vous pouvez aussi recevoir des appels de faux conseillers clientèle ou de faux services clients prétextant des paiements frauduleux ou des virements à annuler, qui seront en réalité validés par les codes que vous transmettrez imprudemment.

2/ Usurpation d’identité

Autre technique de plus en plus fréquente : l’usurpation d’identité. Un fraudeur peut vous contacter en se faisant passer pour votre conseiller gestionnaire de comptes et vous faire ainsi réaliser des opérations bancaires qu’il présente comme urgentes (opération vers un IBAN frauduleux souvent étranger).

3/ Arnaque aux sentiments

Les fraudeurs surfent aussi sur le succès des applications de rencontres ou de jeux pour vous piéger.

Ils utilisent de fausses identités et de fausses photos pour séduire leurs victimes en ligne. Ils gagnent la confiance des personnes avec qui ils échangent régulièrement des messages, les séduisent, et ensuite les manipulent pour leur soutirer progressivement des sommes d’argent.

4/ Arnaques sur les réseaux sociaux 

Les arnaques sur les réseaux sociaux sont nombreuses. Les victimes sont approchées sur les réseaux sociaux par de faux profils qui leur promettent un gain d’argent important et facile. L’arnaque la plus fréquente est celle du virement commissionné.

La Fédération bancaire française a détaillé le mode opératoire des fraudeurs :

Vous êtes contacté par un faux profil qui vous propose d’être rémunéré en échange d’un service simple, par exemple : recevoir sur votre compte de l’argent qui ne vous appartient pas et le transférer vers un autre compte bancaire (le plus généralement les fonds sont virés sur un compte bancaire étranger ou en ligne).

L’escroc promet une rémunération mais en réalité le chèque remis en échange de ce service est généralement faux ou sans provision.

Ces pratiques servent en réalité à blanchir de l’argent et peuvent donc exposer par la suite les victimes de ces arnaques à des poursuites judiciaires.

5/ Fraude au rachat de crédit

Des escrocs se font passer pour un organisme de crédit. Ils contactent les détenteurs de crédits avec la promesse d’un rachat à un taux imbattable.
Prétextant les démarches pour une ouverture de dossier, les fraudeurs soutirent aux victimes toutes les informations nécessaires à l’ouverture d’un crédit en ligne. Un nouveau crédit est alors ouvert avec l’identité usurpée.
La somme empruntée est sur le compte de la victime qui est ensuite recontactée pour transférer le montant vers un compte externe. Croyant finaliser l’opération de rachat de crédit, la victime ne se méfie pas et son argent est alors récupéré par le fraudeur.

6/ Faux placement

Le faux placement est une offre qui s’annonce comme très rentable, à rendement rapide, voire « sans risque », mais évidemment fausse.
Sur Internet ou sur les réseaux sociaux, une pub ou un influenceur vante un livret d’épargne ou un type de placement (vins, diamants, crypto-actifs…) très rentable, garanti et net d’impôts. Elle renvoie vers un site rassurant avec simulateur et rattaché à une banque connue, avec même parfois un certificat de garantie. Vous êtes en fait dirigé vers un site malveillant. Aussi bien fait soit-il, le site est tenu par des fraudeurs qui usurpent parfois l’identité d’organismes financiers inscrits au registre officiel (Orias/Regafi). Vous recevez un appel d’un conseiller financier vous promettant un investissement idéal, très rentable, garanti et sans risque, éventuellement réservé à quelques initiés, ou à durée limitée. Son discours est particulièrement séduisant et ledit conseiller est généralement très sympathique. Il vous incite à faire un virement rapidement. Il s’agit d’un fraudeur qui cherche à vous soutirer de l’argent.
Il n’existe pas en fait de placement miracle à forte rentabilité et sans risques.

II- Que faire en cas de fraude ?

La première chose à faire est de faire opposition sur votre carte bancaire. Pour ce faire vous pouvez contacter directement votre banque (le numéro de votre banque figure sur votre contrat) ou le serveur interbancaire au 0 892 705 705, 24h/24, 7 jours sur 7 (numéro violet ou majoré : coût d’un appel vers un numéro fixe + service payant, depuis un téléphone fixe ou mobile).

Vous devez également porter plainte auprès du commissariat de police ou à la gendarmerie la plus proche de chez vous.

Ensuite vous pouvez faire divers signalements en ligne : via le téléservice Perceval, en cas de fraude à la carte bancaire, et faire un signalement sur www.phishing-initiative.fr, en cas de phishing.

Vous pouvez également tenter de demander un remboursement auprès de votre banque. Pour être remboursé, vous devez signaler la fraude à votre banque au plus tard 13 mois après la date de débit. Ce délai est de 70 jours si l’établissement du bénéficiaire du paiement se situe hors de l’Union européenne ou de l’Espace économique européen (articles 133-1-1 et 133-24 du Code monétaire et financier)

Le « chargeback », ou rétro facturation, peut également permettre d’être remboursé, sous certaines conditions.

III- Qualification juridique

En fonction des cas, les infractions suivantes peuvent être retenues, au plan juridique :

  • Escroquerie (article 313-1 du code pénal) : l’escroquerie est le fait, soit par l’usage d’un faux nom ou d’une fausse qualité, soit par l’abus d’une qualité vraie, soit par l’emploi de manœuvres frauduleuses, de tromper une personne physique ou morale et de la déterminer ainsi, à son préjudice ou au préjudice d’un tiers, à remettre des fonds, des valeurs ou un bien quelconque, à fournir un service ou à consentir un acte opérant obligation ou décharge. Délit passible d’une peine d’emprisonnement de cinq ans et de 375000 euros d’amende.
  • Collecte de données à caractère personnel par un moyen frauduleux, déloyal ou illicite (article 226-18 du code pénal) : une telle collecte constitue un délit passible d’une peine d’emprisonnement de cinq ans et de 300 000 euros d’amende.
  • Accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données (article 323-1 du code pénal) : le fait d’accéder ou de se maintenir, frauduleusement, dans tout ou partie d’un système de traitement automatisé de données, est passible de deux ans d’emprisonnement et de 60 000 euros d’amende. Lorsqu’il en est résulté soit la suppression ou la modification de données contenues dans le système, soit une altération du fonctionnement de ce système, la peine est de trois ans d’emprisonnement et de 100 000 euros d’amende.
  • Contrefaçon et usage frauduleux de moyen de paiement (articles L163-3 et L163-4 du code monétaire et financier) : délit passible d’une peine d’emprisonnement de sept ans et de 750000 euros d’amende.
  • Usurpation d’identité (article 226-4-1 du code pénal) : le fait d’usurper l’identité d’un tiers ou de faire usage d’une ou plusieurs données de toute nature, permettant de l’identifier en vue de troubler sa tranquillité ou celle d’autrui, ou de porter atteinte à son honneur ou à sa considération, est passible d’une peine d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.
  • Contrefaçon des marques (logos, signes, emblèmes…) utilisées lors de l’hameçonnage, prévue par les articles L.713-2 et L.713-3 du Code de la propriété intellectuelle. Délit passible d’une peine d’emprisonnement de trois ans et de 300 000 euros d’amende.

Toutefois il peut être parfois difficile de retrouver les coupables, ils sont souvent à l’étranger (localisation hors Europe). La prévention reste donc le meilleur remède :

  • Nettoyez régulièrement votre ordinateur à l’aide d’un antivirus à jour.
  • N’ouvrez pas les pièces jointes d’un E-mail non sollicité ou douteux.
  • Ne cliquez pas sur les liens sans vous être assuré de leur origine.
  • En cas de réception d’un phishing, signalez aussitôt le mail sur https://www.cybermalveillance.gouv.fr/ et supprimez-le immédiatement.
  • En ce qui concerne l’accès à votre compte, privilégiez l’accès direct par l’application mobile ou la page d’accueil de votre banque en ligne.
  • Un conseiller clientèle ou un téléopérateur ne vous demandera jamais au téléphone des données de connexion ou d’informations bancaires de type : identifiant, mot de passe, numéro de carte bancaire, code de validation reçu par SMS, validation « Secur’Pass ». Privilégiez donc toujours les contacts présentiels en agence pour aborder ces questions.

 

 

 

Les conséquences de la guerre en Ukraine

Le conflit en Ukraine est malheureusement la cause, comme nous l’avions indiqué dans notre Newsletter d’avril, d’importantes tensions d’approvisionnement sur certains ingrédients (notamment les dérivés du tournesol : huiles, lécithines et tourteaux). Ces difficultés vont surement perdurer dans le temps. Cela va conduire les industriels à modifier les ingrédients de nombreuses recettes (exemple : remplacement de l’huile de tournesol par une autre huile végétale). Cela concerne notamment les sauces, chips, frites, produits panés, biscuits, pâtes à tartes, conserves à l’huile, plats cuisinés, viandes marinées, etc…

Les industriels souhaitent pouvoir d’ores et déjà modifier leurs recettes, avant d’avoir les moyens de modifier tous les emballages (où est inscrite la liste des ingrédients).

Il y a en effet une grève depuis janvier 2022 dans les usines de papiers d’UPM en Finlande, qui est en voie de résolution, ce qui retarde d’autant plus l’arrivée des nouveaux emballages (d’ici plus ou moins 6 mois).

Pour pouvoir modifier les recettes, sans pour autant modifier les emballages, les industriels ont déposé des demandes de dérogations auprès de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes).

Le cabinet du Ministère chargé du tourisme, des français de l’étranger, de la francophonie, et des petites et moyennes entreprises en charge de la consommation, représenté par Louis Margueritte et Loic Tanguy, a organisé plusieurs réunions de concertation avec les représentants des industriels, des distributeurs et des associations de consommateurs. L’Adeic – ULCC a été conviée à ces échanges.

Voici, pour information, les diverses dispositions prises en la matière :

  • La DGCCRF crée une base de données publique, en open source, pour permette aux consommateurs d’avoir accès à des informations détaillées sur les dérogations et de rechercher un produit sur la base notamment de sa marque, de son rayon ou de sa famille de produits, de son EAN (code-barre) ou de sa dénomination commerciale.
  • Les sites de e-commerce doivent relayer ces informations sur les produits concernés.
  • Obligation d’apposer un sticker visible et lisible sur les produits pour lesquels il y a :
  • l’introduction d’une substance susceptible d’induire un risque d’allergie ou un risque autre (ex. : introduction de gluten dans un produit « sans gluten ») ;
  • l’ajout d’un ingrédient OGM ;
  • le non respect d’une allégation environnementale: allégation « sans huile de palme », « sans OGM », « nourri sans OGM » ou « issu de l’agriculture biologique ».
  • Les industriels doivent apposer sur les emballages actuels une indication permettant aux consommateurs d’identifier, a minima, que les produits font l’objet d’un changement de recette. Cela peut se traduire par un sticker sur l’emballage ou une mention « dérog » positionnée près de la date de péremption. Toutefois, une tolérance de 2 mois a été accordée, pour prendre en compte d’éventuels problèmes techniques.
  • Les distributeurs ont l’obligation d’informer les consommateurs par affichage à l’entrée du magasin, dans les rayons concernés, aux caisses, aux accueils, aux caisses centrales, en expliquant qu’il y a des reformulations de recettes. Ils devront indiquer comment repérer les marquages sur les emballages, renvoyer vers l’URL du site de la DGCCRF, ainsi que vers le QR-code de la page dédiée. Il est demandé de fournir aux consommateurs l’information la plus claire possible.

Des contrôles de la DGCCRF seront effectués et des sanctions pourront être prises. Nous invitons d’ailleurs nos adhérents et les consommateurs en général à informer l’Adeic (contact@adeic.fr) et la DGCCRF, via le site signalconso, des manquements observés ou des difficultés rencontrées en termes d’informations.

Les réunions triparties vont se poursuivent tous les 15 jours pour apporter les ajustements nécessaires à la bonne information des consommateurs.

 

 

FLASH-INFO RATP Ile de France MOBILITES

  • La vente de carnets de tickets de métro parisien toujours d’actualité:

Nous vous avions annoncé la fin de la vente des tickets de métro en carnet pour le 14 octobre 2021 (https://www.adeic.fr/index.php/2021/11/08/alerte-ratp-fin-de-la-vente-des-tickets-au-distributeur/). Mais, face à une pénurie mondiale de puces électroniques, Ile de France Mobilités a été obligée de repousser à septembre 2022 la fin du carnet de tickets de métro.

  • Le passe NAVIGO devient un passe culturel !

Si vous êtes détenteur d’un passe NAVIGO en cours de validité (Abonnement mensuel, annuel, liberté +, sénior ou Imagine R), alors vus pouvez bénéficier de tarifs préférentiels et d’invitations dans plus de 300 lieux culturels d’Ile de France partenaires (cinémas, musées, salles de spectacle, centres culturels, festivals). Pour cela, il suffit de présenter votre passe Navigo en cours de validité à l’entrée de l’établissement culturel partenaire. Pour plus d’informations et la liste de ces établissements partenaires, cliquez ici : Les avantages culture de votre passe Navigo | Île-de-France Mobilités (iledefrance-mobilites.fr)

 

Des retraits / rappels d’ampleur en ce début d’année 2022

Le 19 avril 2022 nous avons assisté à une réunion d’information concernant les 2 rappels de produits sensibles de ces dernières semaines, à savoir les pizzas Buitoni (groupe Nestlé https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/dgccrf/presse/communique/2022/cp-cas-graves-syndrome-hemolytique-uremique-shu-chez-l-enfant.pdf?v=1647631338 ) et les chocolats Kinder (groupe Ferrero https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/dgccrf/presse/communique/2022/cp-dgccrf-rappel-Ferrero.pdf?v=1649411302) ).

Concernant les pizzas Buitoni, plusieurs cas de SHU (Syndrome Hémolytique et Urémique) ont été diagnostiqués chez des enfants en février 2022 (53 cas confirmés à ce jour) et plusieurs produits ont été suspectés. Mais, courant mars 2022, le lien avec ces pizzas a été confirmé, d’où le retrait/rappel qui a lieu le 18 mars 2022. Depuis cette date, les lignes de production sont arrêtées et l’usine de Caudry est fermée.

Dans le cas des chocolats Kinder, des enfants ont été atteints de salmonellose en Europe avec un cluster au Royaume Uni (+ de 100 cas observés en Europe). Fin mars 2022, le lien est fait avec certains produits Kinder, un premier rappel de produits «Kinder surprise » est donc lancé le 2 avril 2022, avec un élargissement le 4 avril 2022 ; et enfin un nouvel élargissement le 8 avril 2022. Cela entraine la fermeture de l’usine belge d’Arlon incriminée. Il faut savoir que la bactérie avait été détectée dans cette usine dès le 15 décembre 2021. L’enquête est confiée aux autorités belges qui communiquent avec les autorités des pays européens où sont commercialisés les produits.

 

Que faire lors d’un rappel de produit pour être remboursé ?

  • Vous êtes en possession du ticket de caisse: rapportez le produit avec le ticket au supermarché pour être remboursé. Il se peut que le supermarché vous renvoie vers la marque pour être remboursé. Cela dépend des accords entre les marques et les distributeurs.
  • Vous n’êtes plus en possession du ticket de caisse: photographiez l’emballage avec les références (numéro de lot, code barre, date de péremption) puis contactez le service consommateur de la marque par téléphone ou par mail.
  • Cas particuliers:  Les surgelés ou les boîtes de conserve peuvent être rapportés au supermarché sans preuve d’achat.

Des actions en justice

Plusieurs parents d’enfants victimes de ces produits se rassemblent sur les réseaux sociaux pour faire des actions en justice. Exemple : le groupe Facebook « SHUT – Syndrome Hémolytique et Urémique Typique « Sortons du silence » ».

 

Les autocontrôles en question ?

Depuis la crise alimentaire de la Vache Folle dans les années 1990, les institutions européennes ont règlementé en matière de sécurité sanitaire des aliments. Les entreprises ont des obligations de traçabilité des produits, d’information des consommateurs et d’autocontrôle.

Les entreprises sont dans l’obligation d’organiser des autocontrôles réguliers et de faire part des résultats aux autorités qui prennent ensuite le relais en cas d’autocontrôle non conforme aux règles de sécurité sanitaire.

En cas de manquement, les entreprises s’exposent à des sanctions pouvant aller d’une contravention de quelques euros, à des peines de prison et/ou des amendes de centaines de millions d’euros.

 

Le point de vue de l’Adéic – ULCC 

Depuis plusieurs années, nous constatons des dérives graves dans les domaines de l’alimentation, les industriels ne respectent pas toujours à l’évidence leurs obligations en matière de sécurité alimentaire et le marché, au niveau européen, reste relativement opaque en termes d’informations pour les consommateurs.

Des consommateurs sont régulièrement victimes de ces dérives, en particulier les personnes les plus fragiles (enfants, personnes âgées ou malades).

Il serait temps d’augmenter les contrôles, en termes de fabrication mais aussi évidemment d’importation, en renforçant les services dédiés à ces missions sur le terrain.

L’Edito du Président le 13 avril 2022

Premier tour des élections présidentielles : les résultats montrent une France très fragmentée, trois grands courants idéologiques en présence qui s’opposent, avec une montée indéniable de l’extrême droite et de ses thèses d’exclusion (les Français d’abord !), un quatrième bloc de poids à prendre également en compte dans le paysage politique, celui toujours plus fort des abstentionnistes. Les anciens partis dits « de gouvernement » (LR, PS) ainsi que les Verts curieusement, qui avaient pourtant fait de bons scores aux dernières Municipales, sortent laminés de ce premier tour. Ils n’atteignent même pas les 5% de voix exigés pour espérer bénéficier d’un remboursement des frais engagés durant la campagne.

En raison de l’inflation galopante, déjà perceptible avant la guerre en Ukraine, une montée des prix touchant à la fois l’énergie (donc les transports et l’habitation), les matières premières et certaines denrées alimentaires, l’inquiétude est fortement montée en France depuis plusieurs mois. Tous les candidats l’ont-ils pleinement perçu ? Ces questions ont été probablement prégnantes dans les choix effectués par les électeurs. La consommation et le pouvoir d’achat, les problématiques de la vie chère, la question sensible des charges et taxes, se sont invités dans les débats, laissant momentanément de côté les thématiques politiques habituelles, notamment celles régaliennes de la sécurité et de l’immigration.

Les enjeux complexes représentés par l’environnement, comme les prévisions inquiétantes des rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) concernant le réchauffement climatique, n’ont pas été en revanche sources de débats ou polémiques durant la campagne. Des questions essentielles, comme celle de la souveraineté énergétique et alimentaire de la France et de l’Union européenne, auraient pu permettre pourtant d’engager à ce sujet un débat de fond, légitime et cohérent dans le contexte actuel.

La France, le pays des droits de l’homme, a fait le choix, dans le cadre de l’U.E, de faire bloc contre la Russie de Poutine. Une majorité de nos concitoyens approuve a priori ce positionnement courageux, face à la guerre et à la barbarie auxquelles nous sommes confrontés (sauf peut-être la candidate du Rassemblement National). Mais il faudra bien sûr en assumer, dans les prochains mois au plan économique et mondial, toutes les conséquences. La pénurie de certaines matières premières (céréales) va créer inévitablement une inflation des prix dans l’alimentation (les farines et les huiles en priorité) et la fin des achats de gaz et pétrole russes exigera la recherche d’autres fournisseurs d’énergie, peut-être aussi, ce serait souhaitable, une réflexion de fond sur la façon de produire et de consommer dans notre pays.

Pour les consommateurs français, les questions essentielles à se poser consisteront donc, dans les prochains mois, à savoir comment agir concrètement au quotidien, face à une poussée inflationniste des prix s’avérant incontournable. Mais aussi la soutenabilité dans la durée, par rapport à leurs budgets, des multiples augmentations subies. Parfois même, pour les travailleurs pauvres et les petits retraités, comment arriver à vivre dignement, continuer à s’alimenter de façon équilibrée, à circuler et se chauffer, sans bénéficier d’une augmentation circonstanciée des salaires et des retraites ? Dans un tel contexte de crise, il vaudrait mieux évidemment rester unis et solidaires, tant en France qu’au sein de l’Union européenne.