Qui n’a jamais entendu parler des OGM ? (Organismes Génétiquement Modifiés)
Ce sont des organismes vivants (semences, végétaux, notamment) dont l’ADN a été modifié, afin de résister aux herbicides répandus dans les cultures ou pour qu’ils produisent eux-mêmes un insecticide ciblé. Qu’on les aime ou pas, grâce au combat des ONG environnementales, des associations de consommateurs, des paysans et exploitants agricoles, mais aussi de certains distributeurs de semences, on peut obtenir des informations à leur sujet et surtout ils sont étiquetés. On peut donc choisir, en connaissance de cause, de les utiliser ou non.
Des inquiétudes perdurent cependant chez les défenseurs de l’environnement : ces OGM sont-ils toujours bien évalués et contrôlés au niveau des risques identifiés, notamment en matière de dissémination dans l’environnement ou de danger pour les abeilles et la biodiversité ?
A-t-on aussi l’assurance, par exemple, que le colza ou le soja OGM importés en grande quantité en France sont toujours contrôlés comme il le faudrait ? Faute de moyens humains et financiers suffisants, ce n’est probablement pas le cas !
De nouvelles techniques modifiant les données
Aujourd’hui, de nouveaux types d’OGM sont en préparation, issus de nouvelles techniques scientifiques d’édition du génome. Ces techniques sont désormais utilisées pour modifier le génome d’organismes vivants, des végétaux comme des animaux. La Commission européenne a volontairement tardé, dans un premier temps, à prendre en compte ces nouvelles techniques et ces nouveaux types d’OGM. Par ailleurs, les lobbys industriels travaillent depuis des années auprès de l’Union européenne, afin de faire supprimer leur étiquetage et celui de tous les OGM transgéniques. Finalement, la Commission européenne a décidé récemment de revenir en arrière. Un nouveau cadre juridique est même envisagé pour les nouveaux types d’OGM et certains transgéniques, afin de leur éviter à l’avenir les procédures d’approbation et d’évaluation des risques actuellement en vigueur.
Rester vigilants et conserver les contrôles
Pour l’Adéic – ULCC, l’information et la transparence doivent continuer à primer. Nous défendons depuis toujours le droit des consommateurs de savoir ce qu’ils mangent, y compris au sujet de l’origine des denrées et de leurs ingrédients ou des traitements chimiques des fruits et légumes (résidus éventuels de pesticides).
Dans le contexte actuel, alors que la biodiversité est en grave danger, il nous parait indispensable de maintenir les contrôles de sécurité et bien sûr l’étiquetage et l’information concernant l’ensemble des OGM mis sur le marché, quelle que soit la technique utilisée.
Nous avons été récemment alertés par l’association « OGM Dangers » et une pétition reprise par diverses associations circule actuellement. Elle dénonce ce déni de transparence et d’information du grand public. Nous vous conseillons vivement d’en prendre connaissance.
Les pétitions (identiques et compilées) :
+) https://action.pollinis.org/sign/petition-europeenne-ogm-fr/
+) https://petitionogm.agirpourlenvironnement.org/
+) https://www.demeter.fr/petition-les-nouveaux-ogm-doivent-etre-strictement-etiquetes-et-reglementes/
Toutes les signatures sont compilées.